Ce sont des murs invisibles. Un confinement plus contraignant que toutes les mesures sanitaires. Depuis plusieurs mois, Samuel Dallé cherche sur la toile à éloigner les murs. La lumière revient, elle dégage d’importantes perspectives. L’air entre à nouveau. Il explique :« 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘣𝘦𝘴𝘰𝘪𝘯 𝘲𝘶𝘦 𝘫’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘮𝘢 𝘮𝘪𝘴𝘦 𝘦𝘯 𝘴𝘤𝘦̀𝘯𝘦, 𝘥’𝘪𝘯𝘵𝘳𝘰𝘥𝘶𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘤𝘭𝘢𝘳𝘵𝘦́. 𝘋𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘦́𝘳𝘪𝘰𝘥𝘦 𝘰𝘶̀ 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘪𝘧𝘧𝘪𝘤𝘪𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘴’𝘦𝘹𝘱𝘳𝘪𝘮𝘦𝘳. 𝘐𝘭 𝘺 𝘢 𝘶𝘯𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘳𝘪𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘦́𝘷𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘭𝘪𝘣𝘦𝘳𝘵𝘦́ 𝘌𝘯 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴, 𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘵𝘰𝘳𝘱𝘦𝘶𝘳 𝘨𝘦́𝘯𝘦́𝘳𝘢𝘭𝘦, 𝘫𝘦 𝘷𝘦𝘶𝘹 𝘥𝘪𝘳𝘦 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘮𝘢 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘳𝘦 𝘵𝘰𝘳𝘱𝘦𝘶𝘳, 𝘥𝘰𝘯𝘵 𝘫𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘭𝘢𝘪𝘴 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳. 𝘋’𝘰𝘶̀ 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘦́𝘦 𝘥𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘥’𝘦𝘴𝘱𝘢𝘤𝘦 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘢𝘶 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘢𝘨𝘦 𝘭𝘢 𝘭𝘪𝘣𝘦𝘳𝘵𝘦́ 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘶𝘷𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴. »
« 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘮𝘰𝘯 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘢𝘪𝘭, 𝘭’𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦. 𝘌𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘰𝘤𝘪𝘦́𝘵𝘦́ 𝘢𝘶𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴, 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘨𝘢𝘳𝘢𝘯𝘵𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘦𝘴𝘱𝘢𝘤𝘦 𝘰𝘶̀ 𝘴’𝘦𝘹𝘱𝘳𝘪𝘮𝘦𝘳 ? » Samuel Dallé
Tel que le Cameroun le vit aujourd’hui, et comme ses toiles cherchent à le traduire, les perspectives sont absentes et « 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘤𝘶𝘭𝘪𝘦̀𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘷𝘳𝘢𝘪 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘱𝘶𝘭𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘢̀ 95 % 𝘥𝘦 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦𝘴, 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘶𝘤𝘶𝘯 𝘢𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳, 𝘢𝘶𝘤𝘶𝘯 𝘱𝘭𝘢𝘯 𝘴𝘰𝘤𝘪𝘦́𝘵𝘢𝘭 𝘲𝘶𝘪 𝘭𝘶𝘪 𝘴𝘰𝘪𝘵 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘰𝘴𝘦́. » Restriction de l’espace et frustration grandissante, la couleur sociétale devient hautement explosive.La toile devient-elle à cet instant une sorte d’utopie ? Elle apparaît plutôt comme une question posée et une proposition de dialogue à construire. Les groupes de personnages sont plus réduits, mais leurs rapports s’intensifient. Communication nécessaire. Les éléments urbains reculent et parfois apparaissent des aplats qui fonctionnent comme des horizons, des ciels, des larges qui pourraient évoquer ceux peints par de Nicolas de Staël. Clarté nouvelle, bien sûr, qui en appelle à l’envergure de la décision. Sur cette toile, le décisionnel doit prêter attention. « 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘮𝘰𝘯 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘢𝘪𝘭, 𝘭’𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦. 𝘌𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘰𝘤𝘪𝘦́𝘵𝘦́ 𝘢𝘶𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴, 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘨𝘢𝘳𝘢𝘯𝘵𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘦𝘴𝘱𝘢𝘤𝘦 𝘰𝘶̀ 𝘴’𝘦𝘹𝘱𝘳𝘪𝘮𝘦𝘳 ? » L’artiste peint cette nécessité. Une partie de la question est de savoir si le politique s’intéresse à l’art.
Roger Calmé (ZO mag’)
Photos : Samuel Dallé
Contact : https://www.facebook.com/samuel.dalle.7
C’est terrible la question qui pose, question qui se répand comme une peste…
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oui, je suis bien d’accord avc vous…
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