Togo/ Harry Mensah / Un tableau…AVEC LE TEMPS

Il n’y a pas de banales questions quand elles touchent à la vie. Rien n’est anodin, dans l’interrogation de soi, de l’autre, du regard que nous posons sur notre compagne, sur nos enfants, sur la disparition. Parce que le temps est là, qui recouvre, qui dénude, un temps nourricier et assassin qui met notre condition dans sa fragilité. Harry Mensah, par son cheminement, est un peintre qui se pose ces questions. Elles l’habitent.

« 𝘐𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘰𝘪, 𝘭𝘪𝘦́𝘦𝘴 𝘢𝘶 𝘳𝘦𝘨𝘢𝘳𝘥. 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘨𝘢𝘳𝘥 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘮𝘦 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴, 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭𝘴 𝘳𝘦𝘵𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦𝘯𝘵, 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭𝘴 𝘢𝘳𝘳𝘦̂𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘦. 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦 𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦𝘢𝘶, 𝘫𝘦 𝘮𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘱𝘰𝘴𝘦́ 𝘭𝘢 𝘲𝘶𝘦𝘴𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴. 𝘈 𝘶𝘯 𝘮𝘰𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘦́𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘳𝘦𝘭𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘢̀ 𝘭’𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘦𝘳𝘵𝘶𝘳𝘣𝘦́𝘦. 𝘈𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦-𝘪𝘭 ? 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘵𝘰𝘪𝘭𝘦, 𝘫𝘦 𝘮’𝘪𝘯𝘵𝘦́𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘤 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦 𝘪𝘯𝘢𝘤𝘩𝘦𝘷𝘦́𝘦. 𝘐𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘴𝘵𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘴’𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘳𝘰𝘮𝘱𝘦𝘯𝘵, 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘪𝘵. 𝘚𝘪𝘯𝘰𝘯, 𝘫’𝘢𝘪 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘢𝘪𝘭𝘭𝘦́ 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘧𝘢𝘤̧𝘰𝘯. 𝘓𝘢 𝘱𝘦𝘪𝘯𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘪𝘭𝘶𝘦́𝘦 𝘨𝘶𝘪𝘥𝘦 𝘮𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘴𝘵𝘦𝘴. 𝘐𝘤𝘪, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘳𝘰𝘴𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘰𝘮𝘪𝘯𝘦. 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘵𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦, 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘥’𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳. 𝘓𝘦 𝘮𝘢𝘳𝘲𝘶𝘦𝘶𝘳 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘧𝘪𝘯, 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘢𝘵𝘰𝘶𝘢𝘨𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦. 𝘐𝘭𝘴 𝘧𝘪𝘹𝘦𝘯𝘵 𝘮𝘰𝘯 𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘧𝘢𝘤̧𝘰𝘯 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘵𝘦. »

Le tableau est ainsi rempli d’une douce mélancolie. Cela tient au fond, comme le papier peint d’une chambre, un après-midi, pour un rendez-vous. Bien sûr, il y a ces trois personnages. Sans doute, la situation est complexe. Nous sommes souvent trois, comme dans ce film de Truffaut, « Jules et Jim » et une belle qui nous pousse dans l’absolu de l’amour, de la jalousie, de l’accomplissement comme de l’hésitation.