Ethiopie / Photographie plasticienne / Aïda Muluneh / « C’EST LA QUE JE SUIS »

Une fois encore , le titre est la clef qui permet d’entrer. Aïda Muluneh l’emprunte à l’auteur éthiopien Tsegaye Gabre-Medhin. Le poème a été écrit en 1974, l’année de naissance de Muluneh et celle du commencement de la révolution. Les mots qui le composent disent assez exactement l’intention de la photographe. Son travail est là pour dire et faire voir, pour montrer ce que l’humain véhicule de force et de beauté. Quelle qu’en soit l’origine, quel en soit le lieu de destination, elle est là, dans ce tumulte de la rue, qui est le lieu. Une rue d’Addis, une rue de Chicago ou d’Abidjan, peu importe. Aïda vient accrocher ses images tout autour du monde, dans un lieu mondial, quotidien, devant lequel des millions et des millions de personnes s’arrêtent.

« This is where I am » est une exposition organisée par Katerina Stathopoulou, conservatrice adjointe du Fonds d’art public. Elle montre les images immensément colorées, affirmatives et positives de la photographe éthiopienne. Souvent celle-ci s’interroge sur la visibilité réduite que le Continent peut avoir. Elle dénonce cette représentation limitée, qui semble ignorer la culture et l’énergie qu’il recèle. « This is where I am » affirme au contraire, de façon paisible, cette explosion douce et persuasive de la couleur fluide. La couleur est un langage, directement issue de la source, qui coule à l’envers de la construction froide.

,

Je reste reporter d’images et enseigne toujours le photojournalisme, car je suis convaincue que la photographie documentaire est un passage obligé dans ce métier, surtout quand on développe son talent.

,

Pendant trois mois, « This is where I am » a été présentée sur les abribus de ces villes lointaines, étrangères et complices. Ces villes populaires, où chaque matin les gens sont dans l’attente de leur bus. Et c’était ici que la photographie est. Ici et là !

« Je dis souvent que mes œuvres sont comme un accident de voiture : on ne peut pas s’empêcher de regarder. Pour moi, il a toujours été important d’avoir un langage visuel très spécifique, un langage « digeste » que chacun puisse s’approprier. (…) Je suis allergique à toutes ces approches élitistes de l’art. » Aïda Muluneh (Forbes Afrique, avril 2023)

,

Aïda Muluneh : This is where I am est présentée du 1 mars 2023 au 21 mai 2023, Abribus JCDecaux : New York, Chicago, Boston, Etats-Unis, et Abidjan, Côte d’Ivoire. De même qu’à la 10ème édition d’EXPO CHICAGO, foire d’art contemporain (Navy Pier, lac Michigan)
RC (ZO mag’)
Photos : © Aïda Muluneh

A lire : https://forbesafrique.com/aida-muluneh/
et : https://zoes.fr/2022/08/12/ethiopie-photographe-aida-muluneh-aux-habitants-de-la-terre/

2 commentaires sur “Ethiopie / Photographie plasticienne / Aïda Muluneh / « C’EST LA QUE JE SUIS »

Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :