USA / Plasticienne / Sara Austin / AU FOND DE CE MIROIR

Au commencement, l’autoportrait n’est-il pas une question solitaire ? Pour partie du moins. La toile ou l’image photographique sont des lieux tellement personnels. A cet instant de l’image, Sara Austin essaie diverses hypothèses en rapport à l’angoisse, au désir, à la rémission, au réconfort… Sur base d’une photo, sans expression particulière, elle compose ces possibilités plurielles. Selon l’heure et le sentiment, le travail gagne en lumière ou à l’inverse plonge dans un abîme. Il affirme, il se dédit, il rature… Un jour, le visage s’habille en clair. Il y a les nuances du matin, des choses qui vibrent, un peu comme une éclosion et un réconfort

Sara Austin découvre une réalité au-travers de ce visage que le papier, ou l’écran de l’ordi, ou tout simplement son humeur lui permettent. L’autoportrait est un moment de vérité. C’est ainsi que l’artiste se voit, c’est ainsi que Van Gogh explique son désarroi ou que Rubens se souvient de sa jeunesse. Les années ont passé, l’insouciance, l’envie et le futur se sont envolés comme des fumées. Parfois c’est très long, à d’autres instants une seconde suffit, qui ruine la figuration. De confrontation quotidienne, qui répète l’histoire, l’artiste américaine peu-elle s’échapper. Parce que c’est d’elle qu’il est question. Impossible de ne pas voir dans ce regard et sous ce maquillage la volonté résiliente. Elle prononce le mot, elle le trace, sur sa propre peau. L’image que lui renvoie le « miroir », le visage qui articule le mot, alors qu’elle-même demeure silencieuse. Prisonnière et libre en même temps. L’autoportrait est une forme de thérapie.

She pronounces the word, she traces it, on her own skin. The image that the “mirror” sends back to her, the face that articulates the word, while she herself remains silent.

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USA / Visual artist / Sara Austin
AT THE BOTTOM OF THIS MIRROR

Originally, isn’t the self-portrait an intimate question? At least in part. The canvas or the photographic image are such personal places. In this instant of the image, Sara Austin tries various hypotheses in relation to anguish, desire, remission, comfort… Based on a photo, without particular expression, she composes these plural possibilities. Depending on the time and the feeling, the work gains light or conversely plunges into an abyss. He affirms, he retracts himself, he crosses out… One day, the face is dressed in clear. There are the shades of the morning, things that vibrate, a bit like a blossoming and a comfort

Sara Austin discovers a reality through this face that the paper, or the computer screen, or quite simply her mood allows her. The self-portrait is a moment of truth. This is how the artist sees himself, this is how Van Gogh explains his confusion or how Rubens remembers his youth. The years have passed, recklessness, envy and the future have gone like smoke. Sometimes it’s very long, at other times a second is enough, which ruins the figuration. From daily confrontation, which repeats history, the American artist can escape. Because it is about her. Impossible not to see in this look and under this make-up the resilient will. She pronounces the word, she traces it, on her own skin. The image that the “mirror” sends back to her, the face that articulates the word, while she herself remains silent. Prisoner and free at the same time. The self-portrait is a form of therapy.

RC (ZO mag’)
Photos : © Sara Austin
A lire aussi : https://zoes.fr/2023/02/13/usa-photographe-peintre-sara-austin-entre-nos-doigts-le-visage-redevient-poussiere/ Contact : https://www.facebook.com/SaraeLunita

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