Kein Trost. Die Unbeweglichkeit, zu der er leider verdammt ist, zwingt ihn dazu, sich ständig selbst zu hinterfragen. Seine Malerei hört nie auf. Eines Tages muss Willi Hope (alias Major Wilco) seine Notizbücher öffnen. Auf diesen Seiten werden Tag für Tag die Bewegungen aufgezeichnet. Es kommt auch vor, dass es nach Norden geht, zu diesen siderischen Eisschollen, wo Spinnen und haariges Laster leben
Lange Monate lebte Willi unter klebrigen Schmetterlingsflügeln. Sex? ja, mit fiebriger Miene, nicht gerade lachend. „Aber wie auch immer, er sagte zu diesem Thema, sieh dich um. » Und lächelnd fügte er hinzu, dass die Möglichkeit, Dinge anders zu machen, möglich sei. Eines Morgens erschien eine Leinwand auf den Bildschirmen. Den Informationen zufolge wurde der Major jenseits des Polarkreises in einer wissenschaftlichen Station signalisiert.
Stellen Sie sich für einen Moment vor, was dieser Ort für absolute Einsamkeit bedeutet. Die Nacht ist dort permanent (oder der Tag, je nachdem), mit keinem anderen Zugang als dem Knistern des Radios. Durch das Bullauge breitet sich der Himmel aus wie Methan. Und dann ist da noch dieser Charakter. Ohne Rücksicht auf diese Hölle kam der Major nackt heraus. Wir können ihn sehen, zusammengebrochen auf einem Haufen schmutzigen Schnees. Seine Nase ist blau. Lassen Sie uns nicht auf andere Details eingehen, wie den Durchmesser seines Zylinders, mit dem er Eisproben nimmt. Gerade ist etwas passiert, denn der Geist liegt ihm zu Füßen.
Es ist ein Gemälde, das sowohl die existenzielle Idee als auch diese Erforschung der Figuration verfolgt, in der Wesen Vorwände für Farbverdrehungen, dicke Linien und kalte Krämpfe sind. In diesem Kampf gegen Einsamkeit und Vernichtung zeigt das Gemälde eine geografische und innere Extremität, blass, wo das lächerliche Liegerad ein Polarclown ist, (mit einer blauen Nase) und einem anderen langgestreckten Körper. Es ist schwer, den nächsten Schritt des Majors vorherzusagen. Für welches Paket er verantwortlich ist. Von welchem Geist wird er der Liebhaber und das Opfer werden.
Allemagne / peinture / Major Wilco , un tableau… /
LE FANTÔME BLANC LUI SOURIAIT
Aucun confort. L’immobilité à laquelle il est fâcheusement condamné, l’oblige à des remises en question permanentes. Jamais sa peinture ne s’arrête. Il faudra qu’un jour, Willi Hope (alias major Wilco) ouvre ses carnets. Dans ces pages, sont consignés jour après jour, les mouvements. Il arrive aussi qu’il s’en aille au nord, vers ces sidérales banquises où vivent les araignées et le vice velu.
Pendant de longs mois, Willi a vécu sous des ailes de papillon gluantes. Le sexe ? oui, dans une expression fiévreuse, pas franchement rigolarde. « Mais enfin , disait-il à ce sujet, regardez autour de vous. » Et en souriant, il ajoutait que la possibilité de faire différent était possible. Un matin, une toile apparaitrait sur les écrans. D’après les infos, le Major était signalé au-delà du cercle polaire, dans une station scientifique.
Imaginez un instant ce que ce lieu implique de solitude absolue. La nuit y est permanente (ou le jour, c’est selon), sans autre accès que le grésillement de la radio. Au travers du hublot, le ciel s’étale comme du méthane. Et puis il y a ce personnage. Sans aucune considération pour cet enfer, Le Major est sorti nu. On peut le voir, écroulé sur un tas de neige sale. Son nez est bleu. Ne nous attardons pas à d’autre détail, comme le diamètre de son cylindre, qui lui sert à faire des prélèvements de glace. Quelque chose vient de se passer, puisque le fantôme est à ses pieds.
C’est une peinture qui poursuit à la fois l’idée existentielle et cette exploration de la figuration, où les êtres sont des prétextes à la torsion de couleurs, de traits épais et de convulsions froides. Dans ce combat contre la solitude et l’anéantissement, la peinture figure une extrémité géographique et intérieure, blafarde, où le gisant ridicule est un clown polaire (avec un nez bleu) et un autre corps allongé. Difficile de prédire le prochain déplacement du Major. De quel forfait, il sera tenu responsable. De quel fantôme, il deviendra l’amant et la victime.
Research station in the ice 03, huile sur toile, 80×64 cm (avril 2023)
RC (ZO mag’)
Photos: © Major Wilco
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