Schwimmen ist an sich ein Werk der Poesie und Philosophie. Schwimmen ist eine Nähe von Flüssigkeiten, ein Rutschen, eine Intimität von Fremdem, aber Komplizen. Man muss nur die Wasserlinie finden. Die Malerei von Andrea Harborth hält dabei einen Teil der Lösung bereit. Die Berliner Malerin bildet hier einen Kanal ab, den sie sehr liebt und den sie das ganze Jahr über bereist, in der Leinwand wie in der Realität. Eine frühere Arbeit zeigte daher einen Radfahrer. Der Sportler ging die Ufer und die Gesellschaft hinauf, die mit dem Kampf in Verbindung gebracht werden könnte, so sehr wehte der Sturm.
Diesmal gibt es nichts. Andrea Harborth kehrt zu diesem Fundament des Schwimmens zurück, das eine Form der Konjugation mit Wasser ist. Der Schwimmer übt in fahlem Wasser, das genauso gut ein Himmel sein könnte, von zartem Grün, umrandet von einem komplizenhaften Plätschern. Wenn die Anstrengung vorhanden ist und klar ist, dass die Bewegungen im Einsatz der Arme und Beine liegen, ist ihr einziges Ziel dieser Genuss des Elements. Heute ist das Wasser im Kanal günstig. Andrea erinnert sich dann an ihre Kindheit und diesen Fluss, der ihren Traum auslöste. Denn Schwimmen, schlägt sie vor, ist von befriedeter Natur. Der Körper schmilzt, bindet, rutscht und geht mit einem gleichmäßigen Schlag in Richtung der nächsten Schleuse. Dabei wäre das Gemälde auch der Flug eines Vogels, schlagende Flügel, ein aquatischer Himmel in einer friedlichen Welt. Diese Flüssigkeit ist die der (Wieder-)Geburt, der Rückkehr zum ersten Eintauchen.


Ciel aquatique dans un monde apaisé. Ce liquide qui est celui de la (re) naissance.
Allemagne / peinture / Andrea Harborth, un tableau…
CE SERAIT TELLEMENT BIEN !
La natation est en elle-même un ouvrage de poésie et de philosophie. La natation est une proximité des fluides, un glissement, une intimité de choses étrangères, mais complices. Il convient juste de trouver la ligne de flottaison. En cela, la peinture d’Andrea Harborth tient pour partie la solution. La peintre berlinoise figure ici un canal qu’elle affectionne beaucoup et qu’elle parcourt à longueur d’année, dans la toile comme dans la réalité. Un précédent travail mettait ainsi en scène un cycliste. Le sportif remontait les berges et l’entreprise qui pouvait s’apparenter au combat, tant la tourmente soufflait. Cette fois, il n’en est rien. Andrea Harborth revient à ce fondamental de la nage qui est une forme de conjugaison avec l’eau. La nageuse pratique dans une eau pâle, qui pourrait aussi bien être un ciel, d’un vert tendre, bordé d’un clapotis complice. Si l’effort existe et on voit bien que les mouvements sont là dans l’engagement des bras et des jambes, il n’a pour objectif que cette jouissance de l’élément. Aujourd’hui, l’eau du canal est d’une nature propice. Andrea se rappelle alors de son enfance et de cette rivière qui la faisait rêver. Parce que la natation, suggère-t-elle, est d’une nature pacifiée. Le corps se fond, se lie, glisse et s’en va d’un battement régulier vers l’écluse la plus proche. En cela la peinture couvre aussi le vol d’un oiseau, battements d’ailes, ciel aquatique dans un monde apaisé. Ce liquide qui est celui de la (re) naissance, du retour à l’immersion première.
Schwimmen im Kanal, 55 x 112 cm, 2023.
RC (ZO mag’)
Contact : https://www.facebook.com/Harborth/
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