Le vernissage a lieu aujourd’hui et on ne peut que s’en féliciter. Omar Victor Diop est un photographe remarquable qui établit cette chose essentielle, à savoir une passerelle à la fois plasticienne et historique entre les époques et nos appartenances. La photographie de studio, chère à André Magnin, puisqu’il en a (années 1980) un révélateur, trouve avec Diop une expression contemporaine dynamique.
Seulement voilà… A l’image de beaucoup de galeries, Magnin est un homme qui se répète. Prenons le cas de Diop. La galerie a choisi de présenter les trois dernières séries emblématiques du photographe: Diaspora (2014), Liberty (2017) et Allegoria (2021). En sommes-nous déjà à la rétrospective? Diop est âgé de quarante-deux. Serait-il déjà un vieux monsieur ? A d’autres occasions, Magnin remettra en lumière son travail sur le photographe malien Seydou Keita ou alors à l’un de éléments des « Magiciens de la terre » (1989) dont il fut l’une des chevilles pensantes. Ne portons aucun jugement. Tout juste de se poser une question ? Magnin n’est pas le seul. Qu’il s’agisse de peinture ou de photo, ce sont les mêmes noms qui reviennent. Les mêmes accrochages, les mêmes communiqués de presse, rédigés en termes similaires et interchangeables.
Au moment où l’Afrique souffre de ce manque de visibilité, et contre lequel ces galeries proclament vouloir s’engager, l’action est ridiculement réduite et quasi inopérante. Combien de photographes et non des moindres sont venus voir ces murs capitaux (Magnin et d’autres) pour présenter leur travail ? Combien ont eu un regard attentif ? certainement pas ce photographe béninois qui relatait ainsi les faits : « André M. a pris mon press-book et il m’a assuré qu’il reviendrait vers moi. Ca fait trois ans que je téléphone, que j’écris et que j’attends. » Regardez les images de Louis Oké-agbo. Prenez le temps. Et vos mots, vos sentiments, votre envie de communiquer rendront visibles l’immense vide, le considérable silence.
Omar Victor Diop, du 5 novembre au 23 décembre 29022, galerie A-Magnin (Paris).
Photo: Omar Victor Diop
MAGNIN-A
RC (ZO mag’)
J’irai faire un tour à la galerie Magnin A et Lazarew, merci, très bon week-end à vous
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il ne s’agit pas de la qualité de l’expo, mais d’un discours qui consiste à dire son soutien à la création africaine, mais de ne faire que répéter les mêmes noms, de rien tenter d’inédit et d’user jusqu’à la corde les noms qui rapportent du pognon. Ce fut le cas avec les peintres de Kinshasa, en lesquels Magnin a beaucoup « investis ». Le pognon, seul maître des lieux. Vous allez voir que la peinture malienne va arriver…
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