Mille raisons qui se valent toutes. Une bicyclette est en soit une ลuvre d’art. Poรฉsie tubulaire, harmonie des pignons, son dรฉplacement est celui d’un mobile, silencieux et fantomatique. Donc les photographes s’y intรฉressent. Rappelez-vous les images de Cartier-Bresson, au bas des escaliers parigots, ombre et lumiรจre, ou encore cet ange de Koudelka (Tchรฉquie) qui cรดtoie le cheval noir et le trottoir de la marchande. Noir et blanc toujours. La mรฉlancolie lui va bien, souvenirs des temps dโavant, populaire et nรฉcessaire, ร lโimage de ce film de Sica (le voleur de bicyclette).
Il y a quelques semaines, Dadee Andrianaivoson se promรจne dans les rues malgaches. Lร encore le bicycle est innombrable, ombres urbaines et laborieuses, aux sueurs quotidiennes. Une leรงon d’รฉquilibre et de fragilitรฉ, un dessin beau comme un Calder qui se balance sur les branches du vent. Ce petit reportage est un authentique bonheur.
Etonnant bonhomme que ce photographe urbain, adepte de la street attitude, qui alterne les mandalas cosmiques, la figuration hallucinรฉe du ยซ Meilleur des mondes ยป, et ces parts de vie, ordinaires et lumineuses, toute de charbon et de lumiรจre. Un ange passe, une bicyclette aussi.
RC (ZO mag’)
Photos: Dadee Andrianaivoson
Contact: https://www.facebook.com/dadeeandrianaivoson
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