Il y a un grand nombre de signes autour de nous. Il faut apprendre à les lire et à les croire, parce que ça aide à traverser la rue et affronter les lanceurs de couteaux. C’est indispensable. Fatima Mazmouz peut vous renseigner. Elle fabrique pour ça des images révélatrices.
Dans ce travail photographique, tout est collage, juxtaposition de sens, reconquête des rôles. Fatima Mazmouz est arrivée du Maroc en France, à peine âgée de quelques mois. Ça explique certaines choses. Son père était épicier dans une cité. La vie défilait dans la boutique. En voici une seconde, clic-clac, instantanée et fulgurante. Aujourd’hui, sa photographique analyse ces rapports que la société nourrit, entre l’homme, la femme, le dominant, la lumière matinale et les lanceurs de couteaux.


Après sa très belle exposition (et un livre) à l’espace Lally (Béziers), elle poursuit ici, galerie 127 (Montreuil) par une série rouge comme la terre, rouge comme le sang, une série qui la met en scène, elle et ses sœurs anciennes, femmes et reines guerrières (Kahina ?). » L’au-delà est à portée de main, les femmes incarnent cette capacité à rendre la transcendance familière. », écrit Michel Poivert. Fatima M., super héroïne ou plutôt « Super Oum », comme le dit l’une de ses séries, passe dans le couloir qui mène à l’ascenseur. Les ombres s’inclinent, l’animal recule d’un pas. Il est six heures du mat’, Amante la Jolie.
Des Monts Et Des Mères Veillent, de Fatima Mazmouz. Du 7 avril au 21 mai 2022, Galerie 127, Montreuil (France).
www.galerie127.com
www.fatima-mazmouz.com
RC (ZO mag’)
Photos:©Fatima Mazmouz et by courtesy Galerie 127
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