C’est politiquement incorrect. On n’a pas le droit d’écrire et d’agir ainsi. Une attitude suicidaire et qui fait l’apologie de ça. Monsieur, nous vous demandons de vous taire. Nous ne serons jamais les complices du défaitisme. Parce que nous sommes RESILIENTS.
Dans un jardin marocain, l’ombre fraîche des oliviers et le murmure d’une fontaine, une monumentale sculpture en métal montre une silhouette de femme noire. Elle est très haute, d’une stature qui est celle des déesses. Une véritable wonder woman. Sauf que là, mauvais round, malgré ses dimensions mythologiques et sa bouche peinte de rouge, ses bras pendent. Et au bout des bras, les gants de boxe. Everlast. KO technique.

Bien sûr, il s’agit d’une possibilité, d’une lecture (tendancieuse), mais… A force de nous imposer le combat, de nous engager dans des affrontements permanents, pour la reconnaissance, pour la nourriture, le territoire, la performance, l’autonomie, la couleur, la langue, le PSG ou le Tout-puissant Mazembé, dominant-dominé, Fenx suggère-t-il une autre issue? A manipuler comme la nitro, sans mouvement brusque. Dans cette fin de combat, il place tout à coup l’immobilité, le refus de l’affrontement, la légitimité de l’abandon, de la fatigue, du manque de souffle comme une alternative possible. Le besoin d’autre chose, l’urgence phénoménale d’un autre scénario. Issu du graf urbain, animé d’une flamme anarchiste, en somme le refus de ce combat obligé, de la performance pour seul moyen de s’dentifié, FENX place ici un NIET stratégique.
C’est une fille très grande, très belle, des lèvres rouges et des gants de boxe de la même couleur… et qui n’a plus rien à prouver. C’est une femme qui va dire non à ce fichu bazar. Bien sûr, c’est juste une possibilité. La plus grande des utopies ! Les producteurs de la série ont déjà dans les cartons un revival, une séquence supplémentaire. L’histoire est écrite. Un remake, comme toujours, dans des villes blanches et noires, avec des étoiles peintes, des murs idem, jaune, vert, rouges, et des filles prêtes au combat. Everlast.
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RC (ZO mag’)
Photos: RC
Le travail de est visible à la Fondation Montresso (Marrakech, Maroc).
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