Dominant(e) ou dominé(e) ? Classe, langage, genre, couleur, histoire : dans ce prisme, la réalité se réduit à deux couleurs et un antagonisme… Stop! La nécessité d’une contre-lecture se confirme au-travers de la récente programmation officielle de Venise. Il existe d’autres façons d’appréhender le monde. Alternatives, émotionnelles, révolutionnaires, sexuellement et artistiquement différentes. Différence : voilà le seul mot qui vaille la peine d’un slogan.

La plasticienne berlinoise Lerato Shadi est totalement engagée dans cette option. Le chemin n’emprunte plus un sens unique, à vitesse réglementaire et destination prédéterminée. Son exposition actuelle à Francfort revient donc sur ces fondements de la compréhension et de l’épanouissement.

« Nous avons une pièce très étroite du puzzle qui est vendue comme un puzzle complet, une image complète. C’est un petit morceau, mais pour que nous puissions voir l’image, nous avons besoin de toutes ces voix différentes. Ils ne sont pas antagonistes. Ils ne sont pas contradictoires. Ce n’est pas une question de gauche et de droite ou de femme et d’homme. Quelqu’un vous donne une pièce du puzzle et vous dit que c’est l’image entière. Où sont les autres pièces du puzzle ? Nous sommes plus diversifiés que cela. Plus vous obtenez de pièces du puzzle, plus vous pensez « Oh, c’était amusant ». Les gens veulent plus de voix. Ces voix peuvent également clarifier votre propre monde. » Lerato Shadi
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Maropeng, du 3 fév. au 17 avril 2022, Galerie im Turm, Francfort (Allemagne)
RC (ZO mag’)
Photo: Lerato Shadi
Extrait de: https://www.berlinartlink.com/2021/04/13/interview-lerato-shadi-richard-saltoun-hannah-arendt/
A lire aussi: http://leratoshadi.art/
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