Une double raison de s’attarder aux deux collectives auxquelles participe Oumar Ball, la première au Qatar et la seconde à Madrid (Espagne). D’abord parce que ce sont des collectives. L’exercice est toujours intéressant de montrer la richesse d’une pensée. Le Maghreb n’en manque pas, et c’est d’ailleurs l’intitulé de cet accrochage qui regroupe huit artistes venus de toute la région (Emna Zghal (Tunisie), Fethi Sahraoui (Algerie), Halim Karabibene (Tunisie), Hamza Bounoua (Algerie), Mahi Binebine (Maroc), Nada Harib (Libye), Oumar Ball (Mauritanie) et Zakaria Ramhani (Maroc). Il y a mille choses à en dire, à commencer par l’éclectisme des sensibilités et une formidable dynamique imaginaire.

On a particulièrement remarqué la photographie de Fethi Sahraoui et les tableaux quasi mathématiques de Mahi Binebine. Le mag’ devrait y revenir prochainement. Et puis il y a Oumar Ball, avec deux toiles (jubilatrices et bleues). Révélateur de noter sa présence, lui qui est originaire de la partie sub-saharienne. Cette fois, le cloisonnement n’a pas sévi.

Dans un même temps, le sculpteur mauritanien présente son travail à Madrid, dans une seconde collective consacrée à la création contemporaine de son pays. La commissaire, Aicha Janeiro, a regroupé onze artistes sur le thème de la mémoire (collective et individuelle). C’est là encore une occasion de voir combien ce pays discret met la création contemporaine pour objet de réflexion sociétale. La mémoire n’est pas une chose insignifiante, et le sable n’y changera rien. Pour ce qui est d’Oumar Ball… A suivre demain matin dans le magazine et les jours suivants encore!
RC (ZO mag’)
Photos: Oumar Ball, Mahi Binebine et DR
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Maghreb, works from North Africa, du 8 au 15 mars, al Markhiya gallery, Doha (Qatar).
Mémoires en mouvement, du 25 février au 15 mai 2022 , Casa Árabe, Madrid (Alcalá, 62).
https://www.casafrica.es/es/evento/memorias-en-movimiento-arte-contemporaneo-de-mauritania
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