USA-Porto Rico / Plasticienne / Amaryllis DeJesus Moleski / LA FEMME EST NOIRE ET MULTICOLORE

« 𝘈 𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘯𝘰𝘴 𝘷𝘪𝘦𝘴 𝘴𝘪 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘩𝘦́𝘳𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘨𝘦𝘯𝘦̀𝘴𝘦 𝘥𝘪𝘧𝘧𝘦́𝘳𝘦𝘯𝘵𝘦 ? » Amaryllis DeJesus Moleski posait cette question au moment de présenter son précédent travail, en 2020 (Turin). Le titre était énigmatique (« A dit l’arc-en-ciel à la tombe »), mais il brillait de cette couleur tendre et rédemptrice dont la plasticienne des Caraïbes fait son travail. Parce qu’il est toujours question de ça, la réparation de l’âme et du corps, le combat et l’amour aussi, même quand c’est impossible. « L’arc-en-ciel » était un ensemble d’œuvres tendres, de couleurs pâles, comme le seraient les pétales du cerisier au-dessus d’un paysage japonais, lesbien et affectif. Amaryllis DeJesus Moleski se souvenait de ses déplacements, de toute cette vie passée sur la route américaine, européenne, sur le bitume qui va entre les volcans et les étoiles.

Montagne magique, annonce faite au corps, à l’amour et à la force. Couleurs.

On la retrouve donc ici dans une émotion assez proche, mais sous une forme singulière, au-travers de deux grandes œuvres, distantes de plusieurs années. Graduation Day (2021) et The Guardians (2015), reprennent cette figuration du miracle. Une montagne de lumière, un corps en suspension, que rien ne peut affecter, et la tendresse assez cérémoniale qui vient au matin du quatrième jour. Surréaliste ? Sans doute, comme le sont les rêves des enfants, ou bien le désir des jeunes filles, à moins que ce ne soit cet espoir, ce renouvellement perpétuel, qui remplit les yeux de l’artiste. « The Gardians » qui date de six ans, mettait de la même manière sur le papier des figures cartomanciennes. C’est un mot compliqué qui dit l’attente, la volonté de savoir. Deux femmes découpées un carton pâle, des épées en os, les yeux au ciel.

L’attente, la volonté de savoir. Deux femmes découpées un carton pâle, des épées en os, les yeux au ciel.

Ces deux œuvres, sous le titre de « Portal pieces », ouvrent le troisième volet d’Aldrich Projects. Le muséum de Ridgefield (Connecticut) a choisi cette forme singulière, monumentale et marginale, qui illustre le pouvoir magique de la femme et sa capacité de transformation. L’émotion est au cœur du réacteur. Sans elle, le cube demeure sombre et immobile. Comme Amaryllis le suggère, sourire épanoui : « 𝘌𝘵 𝘴𝘪 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘩𝘦́𝘳𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘨𝘦𝘯𝘦̀𝘴𝘦 𝘧𝘭𝘢𝘮𝘣𝘰𝘺𝘢𝘯𝘵𝘦 𝘣𝘳𝘶𝘺𝘢𝘯𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘦́𝘱𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦, 𝘯𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘦𝘵 𝘣𝘳𝘶𝘯𝘦, 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦𝘴𝘵𝘳𝘦 ? »

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Graduation Day, 2021, and The Guardians, 2015, de Amaryllis DeJesus Moleski. du 6 janvier au 29 mai 2022. The Aldrich Contemporary Art Museum, Ridgefield, Connecticut (USA).
https://thealdrich.org/exhibitions/amaryllis-dejesus-moleski-portal-pieces

RC (ZO mag’)
photos: DR et Amaryllis DeJesus Moleski, by courtesy The Aldrich Contemporary Art Museum

A lire aussi : Porto-Rico / Amaryllis DeJesus Moleski / UN ARC-EN-CIEL AU-DESSUS D’UNE TOMBE | ZO mag’ (zoes.fr)

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