Il y a quelques semaines, fin novembre, Lea Lund et ErikK marchent dans les rues de New-York. On pourrait certainement leur demander ce que la ville leur inspire. New-York est une ville qui fonctionne de cette manière. On dit qu’elle est faite pour les écrivains, les peintres et les musiciens. Ajoutons qu’elle est une ville de voyageurs. Et ça tombe très bien pour Léa et Erik, venus de très loin et d’un temps très ancien aussi, pour ainsi dire qui précède.

Commençons donc par les images. La galerie Catherine Edelman en présentait une vingtaine que traverse le personnage d’Erik K, un type vraiment particulier, qui porte des bottes de cuir, un chapeau haut-de-forme et brandit une canne à pommeau. Il pourrait être une espèce d’Américain, ou de nobliau chassé par la révolution, ou encore un marchand de potions miracle. Il est Erik, débarqué d’un pays qui s’appelle Zaïre, et que traverse un fleuve immense. Toute la vérité est là. Le reste est à l’image de la vie, dans sa fantaisie, dans sa mémoire, dans ce déplacement voulu que Lea Lund et Erik K ont choisi de mettre en scène.
Dans cette élégance kinoise qui jamais ne se dément, servi par l’objectif (amoureux) de Léa, Erik est une affirmation salutaire. Cessons de réclamer, soyons !
Les photographies qu’ils présente (pour la première fois aux USA) sont à cette image. Libres. Elles renversent la représentation ordinaire, un peu comme dans un film de Tarantino, elles vont au bout de ce qu’il est possible. L’Amérique n’est pas une terre tendre. Il faut une grande idée pour la parcourir et un courage exemplaire. Erik est taillé pour ce défi, sa canne est assortie et son gilet brodé de motifs de couleurs.


Une belle histoire ? De bout en bout. Alors que l’année gémit ses dernières lamentations, le couple insuffle une réponse thérapeutique. Le mot est à la mode ? Tant pis. Thérapeutique en ce sens, qu’ils ont ainsi franchi des océans de solitude pour mettre le pied sur cette terre qui est désormais la leur et qu’ils arpentent fièrement. Dans cette élégance kinoise qui jamais ne se dément, servi par l’objectif (amoureux) de Léa, Erik est une affirmation salutaire. Cessons de réclamer, soyons !
,

RC (ZO mag’)
DR et by courtesy Catherine Edelman Gallery
Contact FB : (20+) Lea Lund Erikk | Facebook
http://www.edelmangallery.com/
Lea Lund – Site officiel
Merci beaucoup, Roger, pour ce très beau texte. Nous sommes très touchés… Lea & Erik
J’aimeJ’aime
Et merci à vous deux pour ce travail rempli de lucidité et d’intelligence. Un réel plaisir dès lors d’écrire!
Bonne fête ce soir!
J’aimeJ’aime