Parmi les multiples filières qu’il propose à ses étudiants, le collège Kathrine G. McGovern inclut un programme de maîtrise en pratique interdisciplinaire. Entendez par là une étude des techniques qui se situent entre (et au-delà) des pratiques traditionnelles. Ou pour faire simple encore, ces croisements inédits que la technologie peut offrir à l’artiste. Mélanges dynamiques et expérimentaux, dont les apprenants vont ici reconnaître les champs. Pour cela, le département s’appuie sur trois spécialistes reconnus. Certains de leurs travaux ont été exposés à la biennale de Sao Paulo et de Venise. Le niveau d’enseignement est régulièrement souligné pour son excellence et de nombreux liens sont établis avec des fondations mondialement connues. Mais ce sont surtout les conditions d’apprentissage qui retiennent l’attention.

Durant cette année de maîtrise, les étudiants vont être amenés à comprendre les multiples interactions entre le monde d’aujourd’hui (information, géopolitique, technologie…) et leur influence sur la création. Comme le souligne John Reed, qui dirige l’équipe de professeurs, « ce cursus permet de remettre en question les conventions liées à la production et la présentation, tout en identifiant de nouveaux domaines d’investigation. » L’expérimentation tient un rôle important. Le laboratoire est un lieu de questionnement sur la place que l’artiste peut plastiquement occuper et le rôle qu’il entend tenir dans la société.
Enfin, et c’est certainement un point qui va retenir l’attention, l’Université de Houston n’ouvre pas ce département d’art aux seuls étudiants issus d’un cursus conventionnel. « Nous encourageons les candidats non traditionnels à postuler, qu’ils aient travaillé ou étudié dans d’autres domaines, ou qu’ils soient intéressés à poursuivre des recherches hybrides ou interdisciplinaires, » précise l’encadrement. Un intérêt plus appuyé se porte donc sur les projets, la recherche et les techniques employées. Ce qui peut laisser une porte largement ouverte à d’autres « cultures » que celle d’un laboratoire esthétique occidental.

Notons enfin que les étudiants inscrits à ce collège, qu’il s’agisse de cette formation interdisciplinaire ou d’autres, peuvent bénéficier de multiples fonds d’aide. L’Université elle-même alloue une bourse d’excellence artistique (annuelle) de 4000 dollars. En parallèle, une vingtaine d’institutions et de fonds privés proposent également des aides aux apprenants, qu’il s’agisse de leur scolarité ou des voyages nécessaires à la conduite de leur travail (thèse).
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RC (ZO mag’)
Photos DR et Melissa Taylor
Date limite de candidature : 15 janvier 2022
Infos sur: https://uh.edu/kgmca/art/
et sur le cursus: https://uh.edu/kgmca/art/admissions/mfa/
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