Cette fois on y est, le meilleur est au programme et plus rien ne viendra gâcher la fête. Vendredi dernier, Hamed Bra Ouattara et son équipe ont ouvert officiellement la seconde édition de la BISO off 2021. Un beau challenge et un solide travail de l’organisation (six mois de dialogues), qui vont permettre de découvrir une centaine d’artistes, au travers de quinze lieux de la capitale. Les sensibilités autant que les matières sont plurielles. Et pour que l’attention soit constante, les vernissages se succéderont durant tout le mois.
Premier vernissage donc, celui de l’espace Kanyrir, qui suivait à 18h les discours inauguraux. Et déjà un tempo important: si la sculpture est centrale, elle invite aussi d’autres médiums, à l’image des peintures d’André Kane ou de Muindila Tshibangu. Les galeries ont souvent jouer ce mode opératoire. Tout au long de ce mois, des performances, de la danse, de la musique, vont ainsi rapprocher leurs chaises. Aucune distanciation n’est ici concevable.

Dans son discours introductif, Hamed Ouattara souligne aussi la part importante que la création collective doit prendre tout au long de cette édition. « Collectif » n’est pas un vain mot, pour une Biennale qui se veut aussi populaire. Parmi ces dates qui rassemblent, « inspiration Koubri » mettait en phase 25 artistes burkinabés (9 octobre). Également « Insecure » rassemble dans une performance (No gender) Francky Belany, Pierre Garel et Sam Dol. Ce sera encore le cas, « Entre toi et moi » (23 octobre) où Fidèle Kabré, Mathias Yameogo et Silvia Ferraris, présentent du travail de peintre et le soir du vernissage une performance chorégraphiée.

On attend donc beaucoup de ce « off » qui tient sans doute une plus grande part de liberté que le programme officiel. L’organisation avait cette volonté de garder ses portes largement ouvertes, en mettant un gros accent sur la création locale. Cqfd, certains noms sont moins connus, mais ils ont l’avantage (considérable) d’ignorer les contraintes et limites créatrices qu’un marché plus large peut imposer. C’est donc une mine d’informations sur ce que la population artistique peut remuer dans la profondeur. Et plus seulement aux étages supérieurs de la cité.
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BISO off 2021, du 8 octobre au 8 novembre 2021, Ouagadougou (Burkina-Faso)
RC (ZO mag’)
Photos: DR et BISO
https://biso-off.com/ Studio Hamed Ouattara (Sho),
Tél. : +226 07 37 44 44 / 73 85 90 42
E-mail: bisooff.bf@gmail.com
À signaler aussi, l’exposition Design d’Hamed Ouattara, à l’Institut français de Bobo Dioulasso (Burkina-Faso). Dernières créations de mobilier « upcyclés », industriels et pétroliers, reconversion pétante de formes !
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