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Jusqu’au mois de décembre, la chaîne allemande Kurzfilmtage Oberhausen propose de rencontrer chaque mois un(e) artiste vidéo africain(e) différent(e) et d’explorer les pistes ouvertes dans ce domaine de l’image. C’est une occasion rare de voir combien ce domaine génère d’interférences narratives bénéfiques. Et l’idée est d’autant plus dynamique que ce contenu accessible en ligne, « The Intervention » permet de redonner de la visibilité à une création sérieusement chamboulée par la fermeture des plateformes habituelles, manifestations d’art et autres rencontres classiques.

» « The Intervention » cherche à combler ce vide en fournissant une plate-forme alternative pour présenter leur travail et avoir des engagements significatifs avec un public international « , déclarait à l’ouverture (30 juin) la commissaire de la série Joan Legalamitlwa. Et donc d’annoncer pour le mois de juillet la présentation du travail de Rehema Chachage (Tanzanie).

Première des six artistes présentés par la chaîne, la vidéaste (et performer) s’intéresse aux rituels et à l’oralité dans les médias contemporains. L’image se situe à un croisement de fonctions. Elle peut servir d’archives et documenter le passé, mais aussi établir un dialogue présent et envisager des pistes à venir, novatrices, dans un équilibre différent. Rehema Chachage pense évidemment au rôle de la femme dans son rapport à la mémoire, la révision des codes, et au rôle à envisager dans les constructions futures. A ne pas manquer son remarquable travail sur le texte et sa projection, intitulé « Mizizi Nasaba ». Le rituel n’est plus une forme arrêtée. Il sort du cadre généralement admis, il se réinvente dans la forme et la fonction.

Début août (le 4), Buhlebezwe Siwani lui succédera. Ensuite, le public pourra découvrir jusqu’au mois de décembre les recherches de Jackie Karuti (Kenya), de Kitso Lynn Lelliot (Botswana ), et d’autres encore.