Croisé ce matin, dans un corridor informatique, un animal de très grande taille. Le fond est orange, la bête se déplace comme à son habitude, de façon placide. Il pousse devant lui une petite balle. Un jour, un éléphant nous posera cette question: pourquoi l’homme s’entiche autant de cette sphère ? Donc cet animal prodigieux avançait dans un miracle couleur d’orange. Concordance évidente, l’orange est elle aussi un fruit sphérique.
Alexei Terenin ne vient pas des grandes savanes kenyanes ou ivoiriennes. Il est Russe. La Russie n’abonde pas en éléphants, mais elle se pose toujours de bonnes questions sur la place de l’homme, quand on tue l’homme, qu’il n’en reste plus, et que le seul recours est de poser la question à un éléphant sur le devenir de la disparition.
Alexei Terenin est russe et n’appartient à aucune école, ou alors à un certain réalisme magique. Il figure l’intérieur du corridor, au bout de cet alignement de portes, la possible lumière (ou pas) qui nous reste. Il est architecte de formation et il dessine aussi des décors pour les ballets du Bolchoï. Il réside à Prague, autre ville magique pour les hommes comme pour les pachydermes.
Nous en profitons pour remercier ici, deux montreurs d’éléphants, grâce auxquels nous avons croisé Alexey Terenin. Marianne Faucon et un crocodile, habitué des conversations avec les éléphants, Mamadou Ballo.
RC (ZO mag’)
https://artgallerytolstoy.com/alexey-terenin/
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