« 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘮𝘰𝘯𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘥𝘪𝘴𝘤𝘳𝘦𝘵. 𝘐𝘭 𝘷𝘪𝘵 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘴𝘰𝘯 𝘦́𝘱𝘰𝘶𝘴𝘦, 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵 𝘷𝘪𝘭𝘭𝘢𝘨𝘦. » Sa première galeriste, Jeanick Suzanne Hubert, s’est intéressée à Franck Lundangi, il y a cinq ou six ans. La relation est devenue amicale, les échanges réguliers et le regard plus confidentiel. Mais elle garde beaucoup de cette discrétion que l’artiste inspire. Juste les mots essentiels. « 𝘐𝘭 𝘢 𝘶𝘯𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘫𝘦𝘤𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘵𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘤𝘶𝘭𝘪𝘦̀𝘳𝘦, 𝘦𝘵 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘥𝘦́𝘤𝘪𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘦𝘪𝘯𝘵𝘶𝘳𝘦, 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘷𝘪𝘦 𝘴𝘰𝘭𝘪𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘢𝘪𝘮𝘦. 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵. »
Les toiles de Franck figurent un monde de l’invisible, dont il rappelle la permanence des attaches. Les jardins y sont éternels, les animaux chargés de symboles, nourriciers et féconds.
Une vie qui n’est pas ordinaire effectivement. Exilé d’Angola au moment de la guerre, réfugié en RDC, comme nombre de ses compatriotes, Franck est ancien footballeur professionnel. Il a joué dix ans (Zaïre, Gabon, Angola) dans les grands clubs africains. Et puis la peinture est venue. Tout le contraire de ce monde du bruit, des projecteurs, d’un speaker qui annonce l’entrée sur le terrain du numéro 10.
Les toiles de Franck figurent un monde de l’invisible, dont il rappelle la permanence des attaches. Les jardins y sont éternels, les animaux chargés de symboles, nourriciers et féconds. La nuit est claire (est-ce vraiment la nuit?) et ouvre dans les yeux restés ouverts, de possibles enfantements. Notre monde en a oublié l’accès, pourtant la porte demeure et parfois une tête laisse un signe, une écriture, la possibilité du déplacement. On pense tout à coup à ces figurations du moyen-âge occidental, la rencontre de Jérôme Bosch, dans un coin du ciel enfin apaisé. Est-ce un hasard si l’Unesco lui consacrait en 2004 une rétrospective. La paix est revenue, le ciel n’ouvre plus d’abîme.
RC (ABA mag’)
Photos DR
Exposé à la Galerie HCE (Paris)
https://www.facebook.com/search/top/?q=HCE%20galerie
et Cavin Morris (New-York)
zoes.fr 
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