Kenya / Evans Mbugua / ULTRAMODERNE SOLITUDE

Ce sont des visages croisés, dans le métro, dans la salle d’attente d’une gare, à Paris, Londres, Nairobi ou Toulouse. Des gens pris dans des gestes ordinaires, qui sourient à leur enfant, à leur amant, à leur écran. Qui rient, qui s’interrogent, qui téléphonent. Evans Mbugua le dit dans ses interviews : « Peu importe l’outil de création que je choisis pour m’exprimer, l’humain reste au centre de ma démarche artistique. Chacun d’entre nous a sa propre histoire à raconter. Je mets en scène ma vie, celle de mes amis, d’inconnus et de moins inconnus. Ainsi la diversité nourrit ma curiosité envers le monde. »

En se rapprochant de la toile, on voit aussi que ces personnages, dans un pluriel de gestes, apparaissent sur des fonds saturés de couleurs et de signes. L’apparence est celle d’un tissu imprimé. La répétition infinie du même pictogramme. Nos villes modernes abondent de ces signaux. Ils indiquent la sortie, la prudence, le risque sanitaire, l’envie de grand air. Les tableaux de Evans Mbugua sont comme ces tissus africains qui établissent la communication, le message, le possible dialogue.

« Chacun d’entre nous a sa propre histoire à raconter. Je mets en scène ma vie, celle de mes amis, d’inconnus et de moins inconnus. Ainsi la diversité nourrit ma curiosité envers le monde. « 

En 2004, alors qu’il était encore à l’université de Toulouse en études de design, Evans a commencé à collecter ces signes. Comme il rassemblerait des objets, en attente du langage qui leur sonnerait leur sens. « Ces motifs, composés de pictogrammes, sont la base d’un projet de création avec lequel je tente de créer un langage universel. »  Ses personnages sont là pour dire que la liberté est possible. C’est le titre de sa dernière expo à Sitjes (Out of Africa). Mais une liberté conditionnelle qui doit composer avec notre modernité, la froideur de notre environnement, la solitude impartie. Entre le plus et le moins, rétablir le courant !

Roger Calmé (ZO mag’)
Photos : DR et © EvansMbugua

« Freedom is mine », du 11/9 au 18/10, avec Emeka Udemba, Galerie Out of africa (Sitjes, Barcelone).
http://outofafricagallery.com/fr/accueil#anchor_expo

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :